mardi 15 avril 2008

Le montagnard et l'homme de la vallée

A l’heure où le ciel souriant
Entr’ouvre les rideaux du splendide Orient,
Et plus frais qu’un enfant aux paupières écloses,
Fait sortir le soleil de sa couche de roses,
Une vallée était couverte de brouillard,
Et l’habitant de la vallée,
Baissant sa tête désolée,
Disait : - Le ciel de nous détourne son regard,
La nature en deuil est voilée !

- Non, lui répondit un montagnard,
En ce moment le ciel s’allume ;
Dans l’immensité de l’azur
Tout est rayonnant, tout est pur.
Le jour n’est pas voilé, c’est la terre qui fume.
Au lieu de murmurer chez toi
Contre la nuit qui couvre un coin de la campagne,
Sois agile, et viens avec moi
Voir le soleil sur la montagne.

Misanthropes et paresseux,
Qui rampez toujours terre à terre,
Et ne rencontrez que misère,
Turpitudes, boue et poussière,
Redressez-vous, levez les yeux :
Ce monde, que toujours votre vanité blâme,
N’est pas le trou de taupe où l’ennui vous surprend ;
Gravissez la montagne, élargissez votre âme,
Cessez d’être petits, le monde sera grand.

mercredi 9 avril 2008

Hymne sacré Naasène

La Loi de la création de l'Univers fut l'Esprit Primordial,
Ensuite, vint le Premier-Né, le Chaos;
En troisième lieu, l'Âme reçut la Loi de l'Esprit :
Entourée d'une forme aqueuse.
La Mort la prend.

Ses yeux regardent la Lumière
A présent elle éructe sa Peine, elle éructe sa Joie,
A présent elle entend Son Tonnerre,
A présent elle entend Son Tonnerre, et elle meurt,
A présent elle nous quitte sans pouvoir jamais revenir.

Mais Na'hash-Christos dit : Père, regardez,
Une Âme se meut à la surface de la Terre,
Cherchant à monter le long de Votre Poitrine,
Mais le Chaos cherche à l'arrêter,
Et Elle ne sait comment passer.

Père, envoyez-moi;
Portant les Sceaux, je descendrai;
À travers les Âges je me mouvrai,
Je révélerai tous les mystères,
Et je montrerai toutes les formes de Dieu,
Et expliquerai les secrets du chemin saint,
Dont le Nom est Gnosis.