mardi 15 avril 2008

Le montagnard et l'homme de la vallée

A l’heure où le ciel souriant
Entr’ouvre les rideaux du splendide Orient,
Et plus frais qu’un enfant aux paupières écloses,
Fait sortir le soleil de sa couche de roses,
Une vallée était couverte de brouillard,
Et l’habitant de la vallée,
Baissant sa tête désolée,
Disait : - Le ciel de nous détourne son regard,
La nature en deuil est voilée !

- Non, lui répondit un montagnard,
En ce moment le ciel s’allume ;
Dans l’immensité de l’azur
Tout est rayonnant, tout est pur.
Le jour n’est pas voilé, c’est la terre qui fume.
Au lieu de murmurer chez toi
Contre la nuit qui couvre un coin de la campagne,
Sois agile, et viens avec moi
Voir le soleil sur la montagne.

Misanthropes et paresseux,
Qui rampez toujours terre à terre,
Et ne rencontrez que misère,
Turpitudes, boue et poussière,
Redressez-vous, levez les yeux :
Ce monde, que toujours votre vanité blâme,
N’est pas le trou de taupe où l’ennui vous surprend ;
Gravissez la montagne, élargissez votre âme,
Cessez d’être petits, le monde sera grand.

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